Imaginez un instant…
Nous sommes en 2077.
Vous conduisez votre véhicule électrique et partiellement autonome pour vous rendre à votre travail.
Sous son capot rutilant, votre assurance automobile à ajouter un équipement grossier.
Une boite noire.
À l’intérieur, un micro-ordinateur qui enregistre tous vos faits et gestes au volant.
Notamment :
- les lieux que vous visitez ;
- votre style de conduite ;
- le type de route que vous emprunté ;
- les distances que vous faites quotidiennement ;
- vos heures de conduite, etc.
Votre assureur (américain) – c’est important pour la suite — vous rassure.
Non, ces données ne seront pas revendues.
Il veut seulement améliorer votre conduite et vous offrir de meilleures primes en cas d’accidents.
Cerise sur le gâteau : une intelligence artificielle embarquée analysera vos data en temps réel.
Seriez-vous prêt à accepter ce deal ?
Eh bien, retirez 2077 et remplacer le par 2023, et comme 17 % des automobilistes états-uniens, vous répondrez peut-être oui.
L’assurance télématique, ou assurance basée sur l’utilisation, est un type d’assurance qui vous facture selon votre responsabilité au volant.
Et même si elle est encore peu répandue ici au Québec et chez nos confrères européens, aux USA, elles font fureur.
D’ailleurs, les assureurs ne sont pas les seuls à surveiller les conducteurs de leurs flottes. Amazon le fait aussi, avec en prime l’ajout de caméras dans la cabine des chauffeurs.
Seulement… connaissant les particularités du droit des USA sur la protection des données – surtout comparé au droit Canadien -, seriez-vous prêt à partager votre intimité avec une société qui pourra les revendre à des data brokers ?