L'outil de communication Signal : entre communication sécurisée et usage potentiel par les cybercriminels
L’application Signal Messenger, reconnue pour son chiffrement de bout en bout, et s’est imposée comme un outil privilégié pour la confidentialité des communications. est principalement utilisé par des entreprises qui placent la confidentialité et la sécurité des données au cœur de leurs priorités.
Parmi elles, on trouve les cabinets d’avocats, qui utilisent l’application pour échanger des informations sensibles avec leurs clients, ou encore les entreprises technologiques, soucieuses de protéger leurs communications internes contre les cyberattaques.
Tandis qu’elle est adoptée par des entreprises et des particuliers soucieux de protéger leurs données, son utilisation suscite un débat : cette technologie favorise-t-elle uniquement des communications sécurisées ou peut-elle aussi faciliter des activités criminelles ?
Signal, un outil de confiance pour les entreprises
De nombreuses entreprises intègrent Signal dans leurs pratiques pour garantir la sécurité des informations sensibles. Avec des fonctionnalités comme les messages éphémères, le partage de fichiers cryptés ou les appels protégés, Signal offre une barrière efficace contre les fuites de données.
Un outils qui séduit
En outre, le modèle sans publicité ni collecte de données de Signal inspire confiance aux organisations soucieuses de leur éthique numérique.

L’autre face de la médaille : l’exploitation par les cybercriminels
Cependant, l’application n’est pas exempte de critiques. Le chiffrement, bien que garantissant la vie privée, offre également un refuge pour les activités illégales. Les cybercriminels utilisent Signal pour dissimuler des échanges liés à des fraudes, du trafic de données ou des opérations malveillantes. Une enquête menée par Europol en 2023 a révélé que Signal était parfois utilisé pour coordonner des cyberattaques ou des crimes transnationaux.
Des incidents isolés ont été rapportés, notamment des tentatives de phishing promettant de faux gains, comme des iPhones, pour inciter les utilisateurs à divulguer des informations personnelles. De plus, des escroqueries liées à de fausses offres d'emploi ou des arnaques sentimentales ont également été observées sur Signal.
Faut-il pour autant boycotter cette application?
Signal incarne un paradoxe moderne. D’un côté, elle répond à un besoin croissant de confidentialité dans un monde où les données personnelles sont devenues une monnaie d’échange. De l’autre, elle met en lumière les défis liés à l’équilibre entre la protection de la vie privée et la sécurité publique.
Pour les entreprises
Signal est un atout pour sécuriser les échanges stratégiques. Cependant, son adoption nécessite une réflexion sur les politiques internes de gouvernance numérique et la formation des employés pour éviter les erreurs humaines.

La question de la surveillance des plateformes chiffrées demeure sensible. Toute tentative d'accès aux données doit être soigneusement encadrée pour ne pas nuire à la confiance des utilisateurs légitimes.
Les entreprises devraient envisager Signal si leur priorité est une communication simple et sécurisée, sans collecte de données. Cependant, pour des environnements nécessitant des fonctionnalités plus étendues, ou une conformité stricte, d’autres outils pourraient être plus adaptés.
Pour des besoins plus complexes ou une conformité stricte, un simple outil peut ne pas suffire. Un diagnostic numérique permet de faire le point sur vos outils et vos pratiques, pour trouver des solutions adaptées à vos objectifs.
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Sources
Gruhier, C. (2021, 25 février). Application Signal : Non, vous n’avez pas gagné un iPhone ! UFC-Que Choisir. Consulté le 6 décembre 2024, à partir de https://www.quechoisir.org/actualite-application-signal-non-vous-n-avez-pas-gagne-un-iphone-n88698/